Pétaudière au pays de Candy

Publié le par Didier B

Ségolène Royal, que les fabricants de chabichou aimeraient voir élevée au statut de sainte patronne de cette profession et qui sera sûrement béatifiée puis canonisée par le pape Jean-Paul III (le prochain patron de la maison Dieu, Christ et Cie), se lance à l’assaut de la forteresse des malpolis et des mal pensants du Parti Socialiste.

 

Elle a raison ; le vilain Jean-Christophe Cambadélis a qualifié le parti de Jaurès de « pétaudière » et ce mot est si grossier que j’en rougis rien que de l’écrire. En fait, sa seule vue me couvre de honte, moi et ma famille jusqu’à la treizième génération…
Pour les mal-comprenants et pour ceux qui ne pratiquent que le langage SMS à l’écrit, une pétaudière est, selon le Littré une « assemblée confuse, où chacun fait le maître ». En plus clair, c’est un gros bordel avec plein de chefs ou de futurs chefs.

 

Alors, bon, au vu de la définition, on est amené à reconnaître que la définition du mot « pétaudière » colle assez bien au Parti Socialiste d’aujourd’hui. Comme le faisait remarquer Rébus, le PS croule sous les candidatures au poste de premier secrétaire et on n’a pas besoin de compter ceux qui ne se sont pas encore déclarés.

 

Donc, Cambadélis a dit un gros mot. Enfin, Ségolène Royal pense qu’il a dit un gros mot et, crime d’autant plus grave, il l’a prononcé (le gros mot) à l’encontre du Parti. Cochon de Cambadélis qui mord la main qui l’a nourrit pendant tant d’années… La présidente du comité de fêtes de Melle réclame donc des sanctions contre ceux qui se comportent mal en « dénigrant » le parti.

 

Après Jean-Michel Apathie et l’humilité de Sarkozy, voila encore une déclaration qui me laisse pantois. Parfois, je me demande si Ségolène Royal vit dans le même monde que nous. Elle doit sûrement habiter au pays des Bisounours, contrée étrange ou les mots cornegidouille et palsambleu sont proscris à jamais, et ou la simple évocation de mots aussi durs que merde ou connard provoque une syncope chez l’auditeur. Serait-elle un avatar d’Edouard Balladur au féminin ?

 

Enfin, bon, passons ! Monsieur Cambadélis a le droit de dire que le PS est un gros bordel, parce que ce parti est ouvert au débat et que, finalement, il ne fait que dire ce que tout le monde constate. Madame Royal a le droit de penser qu’il va trop loin, mais elle devrait tempérer ses ardeurs et ne pas réclamer de sanctions contre une personne qui dit beaucoup moins de conneries de Georges Freche. Peut être devrait-elle se cantonner à lui demander de se laver la bouche avec du savon...
Et si je crois qu’elle-même a un peu dépassée les bornes, je ne peux pas juger d’une personne, fut-elle politique, sur une simple erreur (également appelée bourde, si c’est Nicolas Sarkozy).

 

 

Alors, non, Jean-Christophe Cambadélis n’est pas un grossier personnage ni un ingrat et Ségolène Royal n’est pas la petite sœur de Charlotte aux Fraises. Mais, tout de même, je ne peux pas m’empêcher de me demander si, en n’élisant pas Madame Royal à la présidence en mai 2007, les français n’ont pas évité une erreur… de casting.

(Source)

Publié dans Polémiquons à gauche

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L
Bonjour,Personnellement, je n'ai jamais beaucoup apprécié cette femme : à mon sens elle dit beaucoup trop de bêtises (pour rester polie). De plus, je n'ai jamais aimé sa façon de se présenter comme candidate... Bref, c'est un autre débat..Toutefois, je constate en vous lisant qu'une fois de plus elle fait sa mijorée et dit encore des absurdités... Ca en devient pathétique !
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P
Avait-on vraiment le choix en mai dernier ?
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