Claude François aurait-il voté Nicolas Sarkozy ?
Il y a trente ans disparaissait Claude François. Et aujourd'hui, on invoque sa mémoire pour aider Nicolas Sarkozy et l’UMP à ne pas perdre les élections municipales.
Trente ans déjà, que Cloclo nous a quitté. Ca me bouleverse ! Et ça a visiblement ému l’inénarrable présenteur du journal de 13H00 de TF1.
Aujourd’hui, J.P. Pernault présentait un hommage au chanteur préféré d’EDF. Porte parole officieux de l’UMP sur la chaine Bouygues, le présenteur conclu un des reportages consacré à la défunte vedette par ces mots : « … Claude François, bourreau de travail et c’est peut être pour ça qu’il a eu autant de succès, qu’il en a toujours 30 ans après … »
Eh oui, citoyens, pour réussir dans la vie, il faut faire comme Claude François : Travailler dur, très dur ! Bien sur, il y a de grandes chances que vous mourriez jeunes, comme lui, à 39 ans. Mais vous laisserez peut être derrière vous un petit pécule pour vos enfants…ou des droits d’auteurs, si vous vous lancez dans la chanson. Ca permettra à vos enfants de faire les cons avec l’argent pendant 70 ans après votre disparition.
A moins bien sur que vous ne soyez endettés jusqu’au cou et que vos héritiers soient obligés de revendre la maison familiale pour payer vos dettes et la maison de retraite ou vous avez passez vos dernières années. Mais c’est la loi du marché !
Jean-Pierre Pernault n’est peut être pas le meilleur soutien possible pour Nicolas Sarkozy (tout le monde n'est pas Steevy Boulay) mais toute aide est la bienvenue en ses temps de disette. L’UMP est même obligé d’aller quémander les voix du MoDem pour espérer ne pas se prendre une deuxième claque dimanche 16. Même Patrick Devedjian s’y est mis, en demandant poliment (si, si, je vous assure…). François Bayrou, le 3e homme du centre mou, ne l’entend visiblement pas de cette oreille et refuse un accord national, et je lui donne parfaitement raison.
Si accord il doit y avoir, c’est au niveau local, puisque ces élections n’ont pas de portée nationale. C’est du moins ce que répètent François Fillon et son chœur de pleureuses depuis 3 semaines et il ne faudrait pas nous dire le contraire aujourd’hui ; Comme le dit souvent Nicolas Sarkozy, « Les mots ont un sens ».
Du moins, ils ont un sens si ça l’arrange et notre bien aimé chef ne s’embarrasse pas de considérations sémantiques inutiles. En ce qui le concerne, dire une chose et son contraire dans deux phrases qui se suivent ne pose aucun problème. Il l’a encore montré à Toulon ou, après avoir rappelé que les élections municipales ne servaient pas à modifier la politique nationale et n’avaient de portée que locale, il n’a pas hésité à féliciter les ministres élus dimanche dernier et à considérer ça comme « un encouragement » pour le gouvernement.
N’hésitez pas, allez voter dimanche 16, pour un candidat qui vous parait le meilleur pour votre ville. Mais ça serait sûrement mieux que vous votiez pour un candidat autre que UMP (Non, je n’appelle pas à un vote sanction, c’est contre mes principes…).
Pour être honnête, il y a de grandes chances que vous ne soyez jamais riches, gouvernement de droite ou de gauche. Mais avec le gouvernement actuel, il y a d’énormes possibilités que vous deveniez pauvres, même en travaillant plus, et que d’autres profitent de votre labeur. En ce qui me concerne, mon choix est fait.
Devenir riche ne me déplairait pas, bien sur, mais j’ai toujours en tête ce vieux proverbe hawaiien qui dit : « Celui qui meurt avec le plus de jouets… meurt quand même ! »